Gepubliceerd op 19 mei 2014
Ce lundi 19 mai à 15h devant l’hôtel de ville de Bruxelles, trois artisans des trois régions de notre pays armés de leurs outils modernes et traditionnels se sont donné la main pour faire passer un message fort sur leur situation, sur la situation des micro-entreprises, des TPE et des PME de toute la Belgique. Ils ont été reçus par Karine Lalieux, Députée fédérale (PS) et lui ont remis leurs propositions.
Propositions de l’UAP
Nous voulons que l’Artisan soit plus écouté car :
Nous avons trop de documents à remplir à cause des dérapages de grosses entreprises et nous, les micro-entreprises, les indépendants, les TPE, nous en subissons les conséquences en devant répondre aux mêmes exigences administratives que ces grosses entreprises.
Nous ne pouvons plus engager du personnel en raison des charges extrêmement lourdes.
Nous ne pouvons plus transmettre nos savoirs sur des chantiers de restauration d’immeubles à grandes valeurs historiques en raison :
- des marchés publics encore trop peu souvent divisés en lots et pour lesquelles on demande des classes (capacités financières) trop élevées pour des micro-entreprises telles que celles des artisans ;
- des certificats d’agréations (actuellement D23 Restauration par des artisans et D24 Restauration de monuments) attribués aussi bien aux grosses entreprises générales qu’aux entreprises artisanales spécialisées ;
- des critères de sélections qui se résument encore beaucoup trop souvent au prix le plus bas.
Marchés publics :
La carte d’identité de l’artisan : c’est la garantie de qualité du travail pour la restauration du patrimoine ;
Les marchés en lots séparés, c’est :
- privilégier l’accès aux marchés publics des petites entreprises des artisans ;
- garantir un travail de qualité par des artisans hautement qualifiés ;
- préserver durablement l’emploi et le savoir-faire des artisans locaux ;
- permettre aux jeunes apprentis et ouvriers de nos ateliers de continuer à acquérir de l’expérience professionnelle sur des chantiers de restauration intéressants ;
Le paiement plus rapide et direct ou la création d’un fond de roulement spécifique permettrait aux micro-entreprises de participer plus régulièrement à des marchés publics ;
Développer les clauses sociales et environnementales dans les cahiers des charges permettrait de réduire considérablement les soucis liés à la concurrence déloyale (vis-à-vis des entreprises employant de la main d’œuvre locale et payant régulièrement les cotisations sociales exigées dans notre pays) mais légale en raison de directives européennes liées au détachement et induisant trop souvent la présence d’une main d’œuvre sous-payée, travaillant dans des conditions discutables et sans réelle possibilité de contrôle sur le paiement des charges sociales dans le pays d’origine de l’entreprise ;
Critères de sélections qualitatifs et non pas le prix le plus bas uniquement comme c’est très, trop souvent le cas !
Simplification administrative :
Mise en ligne d’un dossier par entreprise qui, mis à jour au fil des expériences professionnelles et de l’évolution de la morphologie de l’entreprise, permettrait aux artisans de ne plus préparer à chaque fois tout un dossier administratif pour répondre à la partie administrative du cahier des charges dans une offre de marché public. Les entreprises pourraient ainsi se consacrer à la partie technique du cahier des charges ;
Simplification des différents taux de TVA (21%, 6% ex dans le domaine du vitrail, la problématique du co-contractant ou pas suivant le travail effectué, …) ;
Diminuer les charges administratives imposées aux indépendants, aux micro-entreprises, aux TPE, c’est :
- permettre aux artisans, aux responsables de ces petites entreprises de se consacrer à leur travail et de vivre plus sereinement sans être à la fois sur chantier, au bureau à gérer toute la partie administrative de l’entreprise, la communication et la gestion du personnel ;
- encourager des jeunes et de moins jeunes en reconversion professionnelle à se lancer en tant qu’indépendant ;
- favoriser l’emploi par la création et la pérennisation de micro-entreprises et de TPE.
Formation des jeunes :
Pour que le savoir-faire des artisans belges se perpétue, il est nécessaire de :
- sensibiliser les jeunes au travail des artisans et favoriser le développement des vocations ;
- permettre aux jeunes de se former correctement et suffisamment longtemps notamment au sein d’entreprises différentes, de qualité et spécialisées dans un domaine particulier ;
Mettre en valeur le patrimoine :
Pour sauvegarder le Patrimoine de notre pays, de notre région, il est nécessaire de donner les moyens aux propriétaires de biens classés et de bâtiments de valeurs de le restaurer dans les règles de l’art et non au « moins disant ».